Ginkgo Développement

La mort intime

Écrit par Thierry Vitart

Auteur : Marie De Hennezel

Nous vivons dans un monde que la question de la mort effraie.


La mort intime, Marie de Hennezel(Re)Trouver le cap.

Intemporel, essentiel, vivant : « Ceux qui vont mourir, nous apprennent à vivre »…
« Je sais que je suis sur terre pour un temps limité, pour apprendre quelque chose. Lorsque j’aurais appris ce que je suis venu apprendre je partirai. Mais je ne peux pas imaginer que la vie s’arrête… »

Presque 20 ans depuis la sortie de ce livre…
C’est le temps que j’ai pris pour le découvrir… Beaucoup d’expériences sont nécessaires avant « d’accepter » certains récits de vie. Jamais trop tard pour recevoir et transmettre un cadeau de la vie.
Le cœur débordant d’émotions, ces quelques lignes pour vous inviter à (re)découvrir ce partage d’expériences et d’amour de la Vie.

Danièle, Patrick, Christine, Louis, Dominique, Valérie…
Croiser ces moments de vie, dans ces instants de la prise de conscience concrète de la mort prochaine, permet de (re)découvrir l’intensité de ce que peut signifier vivre et donner à chacun le sens de l’existence.

Différent par ce que l’on montre, identique par ce que l’on cache…
Si chaque chemin est unique, la lecture de ces tranches de vie juste avant la mort, nous renvoie à ce que nous souhaitons tous : court ou long, beau ou triste, étonnant ou ordinaire, notre chemin doit faire sens pour permettre les grandes mutations.

Douleurs objectives et souffrance subjective…
La démonstration est magistrale : le refus ou la négation ou le manque de lucidité de son besoin essentiel, génère sa propre souffrance, bloquant le passage à l’étape d’après.
La relation, l’échange, le partage, le questionnement offrent la possibilité d’une confrontation heureuse à la violence de la réalité, quel que soit l’ampleur du chemin à faire, quand celui-ci requiert une transformation interne…intime…

Demande véhémente, comportement radical, correspondent rarement au besoin réel de la personne…
La demande insistante de la solution radicale en fin de vie, cache la peur de ne pas savoir ou de ne pas avoir le temps, de comprendre l’injustice, l’absurde, l’insupportable…
A cela, ne pas répondre, mais accompagner sur le chemin, respecter le rythme de l’intégration dans le « coma vigile », oser, questionner et faire émerger ce que l’être sait, sans réaction, sans agitation, sans jugement, sans projection, dans le respect de la personne.

« La période qui précède la mort peut-être l’occasion d’une transformation profonde de l’Être… Se mettre complètement au monde avant de disparaître… »
Ces renaissances sont autant pour la personne en chemin que pour les accompagnants. Plus de sourire, plus de joie, plus d’amour de l’instant à chaque instant, la vraie éternité…

Détachement, renoncement, séparations, automne…
Autant de clefs pour accepter les paradoxes du Vivant et retrouver son cap…
Depuis combien de temps n’ai-je pas accepté de voir mourir une partie de moi-même pour pouvoir renaître, quand le moment sera venu... ?

Bonne lecture au coin du feu, merci Madame DE HENNEZEL pour ce témoignage du cœur.

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